Quelle différence y a-t-il entre un réfugié juif et un réfugié arabe ?
Complément et illustration de la "Lettre d'un Juif oublié"
Article original sur le site Contre-Courant : LIEN
![]() | Réfugiés juifs Arrivée d'orphelins, survivants de la Shoah. 1946. |
Question : Quelle différence y a-t-il entre un réfugié juif et un réfugié arabe ?
L’un a été contraint de quitter sa maison, ses biens, sa terre, par l’usage de la force, par la destruction et l’anéantissement.
L’autre a été déplacé de quelques kilomètres sur les ordres des chefs militaires arabes, le temps de détruire le foyer national juif autonome.
L’un n’a jamais obtenu de reconnaissance internationale.
L’autre dispose d’un statut particulier qu’aucun autre réfugié au monde n’oserait espérer, lequel perdure depuis plus de 60 ans, et absorbant plus de 1 milliard de dollars par an (2008) pour la gestion de 4 millions de bénéficiaires, quand 25 millions de réfugiés dans le monde ne disposent que de 1 milliard et demi de dollars par an.
L’un a construit le pays dans lequel il vit, comptant sur sa seule volonté.
L’autre refuse tout effort pour quitter l’assistanat.
L’un a choisi de se conformer au droit international selon lequel un réfugié qui ne peut, au bout d’un an, retourner chez lui, doit s’installer et s’intégrer dans la société d’accueil.
L’autre s’efforce seulement de maintenir son statut privilégié, à la charge de la communauté internationale, dans le seul but idéologique de détruire l’Etat d’Israël souverain, légal et légitime.
En 1963, Israël a réussi le pari d’installer ses réfugiés sépharades et achkénazes, de Sdérot à Qyriat Shmona.
En 2009, la dénomination de « camp de réfugié palestinien », pour de véritables villes, persiste par complaisance de la communauté internationale.
Pourtant, l’histoire des réfugiés juifs est évincée des livres d’histoire, au seul profit d’une vision borgne, partiale et injustifiée.
La présence de réfugiés juifs en Palestine mandataire est bien antérieure à la guerre d’indépendance, antérieure même à la création de l’UNRWA, instance particulière de l’ONU destinée aux « Arabes résidant en Palestine depuis 2 ans » (sachant que le critère de base du HCR, par exemple pour les réfugiés africains, est la résidence ancestrale pour obtenir le statut de réfugié!).
La « grande révolte arabe » fut, avant, tout un mouvement de purification ethnique, dont les Juifs de Palestine furent les premières victimes. Dès 1936, arrivent près de Tel Aviv et Rishon le Tsion, les premiers réfugiés juifs fuyant les assassinats et les persécutions des troupes arabes en Samarie et Judée.
Avril 1936: Camp de réfugiés juifs à Rishon leTsion fuyant les attaques arabes.
Avant même que n’éclate « officiellement » la guerre d’indépendance, c’est-à-dire le 15 mai 1948, les réfugiés juifs sont nombreux et installés dans des camps de fortune.
Début 1948: Camp de réfugiés juifs à proximité de Tel Aviv.
Au nombre des réfugiés de l’intérieur, il faut ajouter celui des réfugiés qui commencent à affluer des pays arabes.
Camp de réfugiés Juifs au Nord Neguev. 1949
Camp shaar aliyah 1949
Maabara : camp de réfugiés juifs. 1949
Maabara 1948
Manque de moyens, chaleur exténuante l’été et rigueur hivernale, absence de travail, et aucun soutien des organisations internationales comme l’ONU…
Maabara: réfugié dans un camp provisoire. 1948. photo David Harris
Camp de réfugiés juifs près de Haifa. 1950. photo D. Harris
Famille juive réfugiée en Israel. 1948. photo D. Harris
Le soutien effectif provient des organisations juives, comme la WIZO, organisation sioniste des femmes.
Réfugiés soignés dans un camp par des infirmières de l'organisation WIZO
Les réfugiés arrivent de tout le monde musulman, abandonnant leurs maisons, leurs biens, leurs racines pluriséculaires.
Réfugiés marocains arrivant au port d'Haifa. 1950. photo David Harris
Réfugiés en provenance d'Iraq. 1951.
Réfugiés juifs marocains. 1950. photo David Harris
Maman et son enfant, originaire du Yemen, au camp de Hased. 1948
Réfugiés yéménites. Haifa 1950.
Réfugiés juifs venant d'Iraq. 1951 (source: Ministère des Affaires étrangères)
L’arrivée de réfugiés Juifs en provenance d’Europe contredit de façon flagrante le discours idéologique présentant les Juifs comme des individus débarquant riches et s’appropriant le bien de paisibles arabes.
Réfugiés juifs libérés des camps d'enfermement britanniques sur l'île de Chypre. 1949
Exodus dans le port de Haifa
Enfermement des réfugiés juifs européens, passagers de l'Exodus avant leur déportation en camp à Chypre
Arrestation des passagers de l'Exodus
Enfants arrêtés par les Britanniques pour entrée illégale en Palestine mandataire
Une situation non médiatisée qui anéantit le discours judéophobe qui cherche à délégitimer la présence juive en Israël. La thématique du « colon », reprise du discours anticolonialiste, ne s’applique en rien à la situation des réfugiés juifs, bien souvent survivants de la Shoah (1/3 des habitants du Yichouv, en 1948)
1947. Débarquement de survivants de la Shoah sur les plages près de Haïfa, fuyant l'arrivée des troupes britanniques.
1946. Débarquement de survivants de la Shoah fuyant l'arrivée des Britanniques (synonyme d'enfermement en camp et expulsion)
Colonne de réfugiés juifs en Allemagne. 1947.
Réfugiés juifs européens apatrides quittant clandestinement les camps d'internement provisoire, créés par les Alliés. Schwarzwald 1947.
Arrivée d'orphelins, survivants de la Shoah. 1946.
Jérémie 31 : 14-17
Yirmiyahu 31 : 14-17
Le sionisme se présente comme la fin de la servitude, le retour dans la Terre Promise, et l’avènement de la liberté.
Arrivée de réfugiés juifs européens en Terre Promise. port de Haïfa. 1950.
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