La sale histoire du jeune palestinien agressé à Jérusalem, Angelo Pezzana
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Lettre de Jérusalem
Il fattaccio di Kikar Zion
Lettera da Gerusalemme, di Angelo Pezzana
L’agression d’un jeune arabe par une bande de jeunes délinquants, la semaine dernière, jeudi soir à la veille du Shabbat sur une place du centre de Jérusalem est devenue une question d’importance nationale en Israël, et à en juger par la couverture médiatique en dehors d’Israël, d’importance mondiale.
Il s’agit d’une agression lâche, à plusieurs contre un, avec la motivation que l’on trouve d’habitude dans des cas de violence de ce genre. D’une part le racisme – sale arabe – de l’autre la violence comme passe-temps, exactement comme ce qui se passe en Europe quand en inversant les adversaires, la victime est un jeune juif parce qu’il porte une kippa qui le rend reconnaissable, ou bien quand il s’agit de viols, devenus tellement communs qu’ils ne sont plus mentionnés aux informations. Ou encore quand il s’agit d’agressions contre les homosexuels, pour démontrer la suprématie hétérosexuelle affirmée avec violence contre l’autre. L’indignation ne dure que le peu de temps passé à lire la nouvelle sur le journal.
En Israël ce n’est pas le cas, peut-être parce que c’est presque toujours le contraire, les victimes, qui perdent même très souvent la vie, sont les juifs. Est-ce que quelqu’un se souvient encore de l’extermination de la famille Fogel à Itamar ? C’est arrivé pourtant au mois de mars de l’année dernière mais il n’y en a plus aucune trace dans les médias qui devraient effectuer des rappels quand il se produit à nouveau des violences ou un massacre. Pourtant, dans ce cas également, les responsables de cet horrible carnage étaient deux jeunes arabes d’un village voisin qui voulaient également donner une leçon, aux Juifs – une famille entière, 5 personnes – qui était venue vivre sur une terre que ces jeunes fanatiques considéraient comme une terre islamique.
Mais Abou Mazen [nom de guerre de Mahmoud Abbas] n’a même pas en rêve osé téléphoner à Netanyahu comme à l’inverse l’a fait le Premier ministre israélien, en téléphonant à la famille du jeune homme battu sur la place Kikar Sion. Ce jeune homme, décrit dans les journaux comme étant dans un état désespéré, a été photographié à l’hôpital – où il avait été immédiatement transporté – en bonne condition, de sorte qu’il a pu rentrer chez lui en moins d’une semaine, sur ses jambes.
| The Jerusalem Post a rapporté la visite du président de la Knesset, Reuven Rivlin, au jeune Jamal Junali. « Je suis venu ici au nom de l’Etat d’Israël, afin de présenter nos excuses et exprimer notre colère sur ce qui s’est passé. ». |
Ce qui est difficile à faire comprendre, c’est la différence entre un État de droit, Israël, et un gouvernement, le gouvernement palestinien à savoir l’autorité palestinienne, où la notion de droit n’existe pas. En Israël, ceux qui commettent des actes contraires à la loi sont arrêtés et s’ils sont reconnus coupables, ils sont condamnés. C’est ce qui attend ce groupe de délinquants qui va payer cher l’agression violente sur ce garçon arabe.
Avec l’Autorité palestinienne, cela n’existe pas. Plus l’acte violent est grandiose, plus il y a de personnes qui perdent la vie, y compris le responsable de l’attentat, et plus le mérite est grand. On va dédier une école à son nom, une rue, une place. Parce que c’est un héros selon la valeur donnée à ce geste dans la société palestinienne.
Le summum a été atteint par le quotidien Haaretz, sous la plume d’Amos Biderman, auteur de la caricature presque quotidienne dans la page des commentaires. Bidermann est un caricaturiste très efficace et pour décrire l’agression de Kikar Sion, il s’est souvenu d’une autre agression, celle qui a eu lieu à Ramallah contre deux réservistes israéliens qui étaient entrés par erreur dans la ville en se trompant de route. Identifiés, ils ont été traînés par une foule en délire jusqu’au commissariat de police voisin dans lequel ils ont littéralement été mis en pièces. En lançant leurs corps torturés par la fenêtre du poste de police, l’un des assassins avait levé ses mains couvertes de sang, au milieu des cris de victoire de la foule. Cette image, grâce au hasard de la présence d’une équipe de la télévision italienne, a montré ce qui n’aurait jamais dû être dévoilé et a permis au monde de prendre connaissance de l’horreur de ce crime.
La caricature d'Amos Bidermann www.haaretz.com
Et bien, Bidermann a repris cette image en la comparant à Kikar Sion, dans un dessin ambigu avec un titre sans équivoque : « pendant ce temps, à Kikar Tsion », que vous pouvez voir en bas de l’article. Il a mis sur le même plan une place publique et un commissariat de police ! L’acte d’une bande de jeunes délinquants mis sur le même plan qu’un crime commis sous les yeux des policiers palestiniens consentants ! Est-ce qu’il est acceptable de faire une comparaison aussi scandaleuse ?
Tôt ou tard, il faudra affronter un problème et pas seulement au niveau politique mais à tous les niveaux, celui de l’attitude, en Israël comme ailleurs, qui consiste à exacerber le sentiment de culpabilité par rapport à un évènement dont la responsabilité devrait être examinée sans avoir été déjà auto-proclamée coupable à l’avance. Cette attitude conduit inévitablement à sous-estimer l’ennemi/adversaire dont les actions politico-historiques sont comprises quand il est déjà trop tard. C’est le cas de la guerre arabo-palestinienne contre Israël, jusqu’à présent victorieuse dans sa délégitimation de l’État juif, celle qui a comme nom BDS : boycott/désinvestissement/sanction.
Cette guerre qu’Israël affronte en se défendant au lieu de passer à l’attaque.
Ainsi une agression et une caricature peuvent être un signal d’alerte, comme le canari dans la mine.
Traduit de l'italien par Danilette
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